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Samedi 26 mai 2018, à 11h25
En ce samedi matin, j'ai comme une envie de pleurer, oh, pas une énorme envie mais une petite tristesse de fond qui ne me quitte pas depuis quelques semaines. J'ai même dit plusieurs fois en rigolant à V. "à force d'avoir envie de pleurer tout le temps, je me demande si je ne suis pas enceinte !"

Mais bien sur, je ne suis pas enceinte. Et si j'ai envie de pleurer tout le temps ce n'est pas à cause des hormones, ni par réelle tristesse, c'est parce que dans mes projets de 2018, je me suis un peu perdue en cours de route.

Un des mes anciens collègues avait pour habitude de me dire : "pour être heureux et équilibré dans la vie, il faut s'appuyer sur 5 piliers : la famille, les amis, le conjoint, le travail et les loisirs. De cette manière, s'il y en a un ou deux qui flanchent, les autres sont là pour compenser."
Parmi mes 5 piliers, je ne sais pas vraiment ceux sur lesquels je peux m'appuyer en ce moment. Ma famille n'est pas réellement présente, j'ai la sensation que mes amis s'éloignent ou me boudent depuis le début de l'année, mon conjoint est en pleine reconstruction et c'est plutôt à moi de le soutenir que l'inverse, je manque cruellement de confiance en moi au travail et mes loisirs sont très variables et dépendants de mes horaires et de mes amis.

Alors je suis perdue. Quand une amie m'engueule et me fait des reproches, j'ai envie de pleurer. Quand V. m'invite quelque part puis ne fait pas attention à moi pendant un après-midi, j'ai envie de pleurer. Quand un collègue me contredit comme si mon avis n'avait aucune valeur, j'ai envie de pleurer. Quand on me force à annuler une session de sport sans raison alors que je voulais y aller, j'ai envie de pleurer.

Pour retrouver mon équilibre, mon instinct me dit d'oublier les piliers pendant un moment et de revenir aux basiques, de me reconcentrer sur moi : planifier des activités qui me font plaisir et qui ne nécessitent pas de motiver d'autres gens, m'appliquer à bien faire mon boulot, refaire des projets toute seule et mettre volontairement un peu plus de distance avec ce (et ceux) qui ne m'aident pas à retrouver cet équilibre. Ca ne va pas vraiment dans le sens de mes résolutions de 2017, mais ça n'est pas très grave, j'espère. Après trente ans à trop me replier sur moi, et un an à faire l'inverse et à m'ouvrir aux autres, 2018 sera peut-être l'année du retour à l'équilibre.

(Et oh, dieu sait que cette fête me fait mal au coeur depuis quelques années, mais bonne fête demain, maman.) (Tiens, ce pilier-là me donne aussi envie de pleurer, finalement.)